La Nouvelle-Zélande est un pays insulaire de l’Océan Pacifique, séparé de l’Australie par la Mer de Tasman. C’est une destination touristique assez prisée, popularisée par la saga du Seigneur des Anneaux, qui avait pour cadre les fabuleux paysages de la Nouvelle-Zélande. Avec une population active de 2,5 millions de personnes, la Nouvelle-Zélande est un pays plutôt prospère avec des finances en assez bonne santé.
Pour être mieux préparer avant de débarquer à l'aéroport Nouvelle-Zélande, nous allons développer et faire un tour d'horizon des secteurs économiques porteurs mais aussi faire quelques rappels historiques sur la situation économique du pays depuis le XX siècle.
La première moitié du XX siècle : le règne du protectionnisme
Il est intéressant de noter que l’économie de la Nouvelle Zélande est basée, à cette période, uniquement sur quelques matières premières telles que la laine de mouton, la viande et les produits laitiers. Le pays exporte ces produits et ces exportations connaissent une hausse régulière durant la période. Le pouvoir en place pratique plutôt l’interventionnisme et préconise surtout le protectionnisme.
Le wool boom suivi d’années plus difficiles
En 1950, les Etats-Unis sont en guerre en Corée. Les américains veulent renforcer leurs stocks de laine et cherchent donc à en acheter. Les ventes de laine néozélandaises vont alors connaître un boom sans précédent, ce qui naturellement doper l’économie nationale et transformer le pays en exportateur important à l'international.
Lorsque le Royaume Uni entre dans la CEE en 1978, l’économie de la Nouvelle Zélande a du mal à s’adapter à cette nouvelle situation. Jusqu’à présent le Royaume Uni était le meilleur client des produits zélandais. Les exportations vers le Royaume Uni représentaient 80% de la totalité des flux de marchandises vendues à l’étranger. L’intégration du Royaume Uni à la CEE est un coup fatal porté à l’économie zélandaise, si bien que les exportations vers ce pays connaissent une chute énorme et ne représentent plus, en 1990, que 7% du volume global des exportations nationales. Il faut donc changer de cap et le gouvernement en place abandonne le protectionnisme et opte enfin pour la libéralisation de la politique, de l’économie et favoriser ainsi le libre-échange. Mais les deux chocs pétroliers (le premier de 1973 et le deuxième de 1979) ne permettent pas à l’économie de se redresser de manière significative. A titre d’exemple, en 1984, le taux de chômage est élevé et l’inflation atteint 12% tandis que la croissance économique est en baisse.
La libéralisation de l’économie
Le parti travailliste au pouvoir entend bien mener des réformes afin de développer le libéralisme économique et signer ainsi de nombreux traités de libre-échange avec de nombreux pays étrangers (Europe, Asie, Etats-Unis etc.) afin de favoriser le commerce extérieur. Aujourd’hui la Nouvelle Zélande est l’un des pays les plus libéraux au monde.
Même si le pays doit faire face à d’énormes problèmes sociaux (chômage, suicides des jeunes, faillites, appauvrissement de la population…) petit à petit l’économie va se redresser et le pays va devenir plus prospère dans les années 2000.
Découvrons ensemble la situation économique actuelle avec ses points forts et ses points faibles.
La situation économique actuelle
De nos jours la Nouvelle Zélande compte 4,2 millions d’habitants dont 2,5 sont en activité.
Le taux de chômage avoisine le 5%. Le secteur tertiaire représente 75% des actifs notamment grâce au tourisme. L’industrie représente 19% essentiellement tournée vers l’agroalimentaire. Et enfin l’agriculture représente 7% de la population active.
A titre de comparaison le PIB par habitant est légèrement plus élevé que le PIB en France ( 38268 $ contre 36854 $ dans l'Hexagone en 2016).
La monnaie Nouvelle-Zélande est le dollar néo-zélandais.
Les indicateurs économiques montrent que les comptes publics sont actuellement plutôt équilibrés, suivent un cours stable et que la dette publique reste faible (26.4% du PIB en 2017). Cette bonne situation économique s’explique en partie par la proximité de l’Australie et de l’Asie, ce qui ouvre des débouchés très intéressants pour les exportations des produits néo zélandais. D’autres facteurs sont encore à envisager comme cause de cette bonne santé financière. Le tourisme et le secteur de services connaissent une progression importante ces dernières années. Le secteur agricole reste encore important dans le pays. Enfin une très bonne qualité de vie et une démographie dynamique boostée par l’immigration sont d’autres facteurs importants de cette renaissance économique.
Traçons maintenant les points faibles de l’économie zélandaise pour lister les points à améliorer. L’économie générale du pays est peut-être un peu trop dépendante des investissements étrangers et certainement très dépendante de la demande asiatique, surtout chinoise. L’endettement des ménages reste élevé ainsi que celui des entreprises, essentiellement chez celles du secteur agricole. Le pays souffre également d’un manque chronique de main d’œuvre qualifiée et d’un manque de logements. Et d’une manière générale il serait judicieux de miser davantage sur la recherche et le développement qui restent insuffisants.
En 2018 l'activité économique devrait rester dynamique avec un taux de chômage relativement bas, des exportations en hausse et une amélioration de la protection sanitaire des ménages. Enfin le solde budgétaire devrait être équilibré, ce qui devrait permettre d'augmenter les investissements en infrastructures et de développer les prestations sociales. Donc tous les indicateurs économiques semblent au vert pour faire de la Nouvelle Zélande un pays prospère et dynamique, cette année encore.